Improbable islands

Dans le district de Kishoreganj, au nord-est du Bangladesh, des centaines de villages sont englouties six mois de l’année. À l’image de Shohila, ils sont fractionnés en petites îles et prennent des allures d’archipel. Cette région est connue pour ses vastes dépressions, que les Bangladais désignent sous le terme de haor. Elles capturent les eaux à la période des crues, quand les pluies dévalent des monts Meghalaya en Inde, inondant un territoire immense. À cette époque de l’année, le fleuve disparaît. L’eau règne à perte de vue. Arbres et poteaux électriques émergent parfois au milieu des flôts dans une posture surréaliste. Le dérèglement climatique accentue d’année en année l’intensité de ce phénomène.

 In Kishoreganj district in the North East of Bangladesh hundreds of villages are flooded for six months of the year. Like Shohila, they are divided into small islands and resemble an archipelago. This region is well known for its immense weather depressions that are known in Bangladesh as Haors, which become submerged during the wet season when the water hurtles down from the Meghalaya Mountains in India flooding this vast area. At this time of year the river disappears completely and there is nothing but water as far as the eye can see, from time to time a tree or an electricity pylon serve as surreal reminders of what lies beneath. Year after year climate change is exacerbating the gravity of this phenomenon.