














Géographie d’un désastre
Planifiés sur cinq années, des mouvements de constructions et de destructions, de sutures et d’incises, désagrègent le rapport intime que l’homme entretient avec un territoire, la Mayenne. Une immense déchirure le traverse d’est en ouest, la construction de la ligne LGV Le Mans Rennes. Une gigantesque saignée de terre qui balafre 21 communes rurales. 3,3 milliards d’euros, 12 millions de m3 de déblais, et 3 600 hectares de foncier engloutis, pour permettre aux usagers de gagner 8 minutes sur le trajet Paris Nantes, et 37 minutes sur le parcours Paris Rennes. Sans doute l’ambition de ce projet photographique, est-elle de remettre en cause la frénétique politique actuelle des trains à grande vitesse, et de l’irresponsable consommation d’espace qui en résulte.
Photographies argentiques. Tirages Fine Art 60x60.